L'homme du verger

Amanda Coplin

Christian Bourgois

  • Conseillé par
    12 juin 2016

    D'une écriture sensible et poétique, Amanda Coplin dresse le magnifique portrait de l'homme du verger : William Talmadge. Prenant pied dans les paysages grandioses de l'Oregon, son livre bouleversant, rend hommage aux êtres qui ont perdu beaucoup, et qui à leur façon merveilleuse et courageuse se reconstruisent une famille, tissent de nouveaux liens patiemment, et prennent soin des plus petits de ce monde. Amanda Coplin décrit si bien la force et la profondeur de ces êtres qui, de leur communion avec la nature, retirent une infinie sagesse. Gracedubois


  • Conseillé par
    15 septembre 2014

    Etats-Unis, début du 20ème siècle.
    Talmadge, un homme d’âge mûr, vit seul au milieu de l’immense verger dont il s’occupe, aux lisières d’une nature demeurée sauvage, sans personne alentour.
    Un jour, deux adolescentes font irruption sur ses terres. Elles sont enceintes. Mais aussi en fuite et affamées …


    Voilà une histoire qui m’a immédiatement accrochée et, de bout en bout, j’ai eu plaisir à découvrir les paysages où elle se déployait et les chemins tranquilles ou tourmentés qu’elle empruntait. Les pages ont ainsi défilé toutes seules, j’étais plongée dans un grand film en cinémascope, des heures où on ne voit pas le temps passer. Mais la comparaison cinématographique ne rend que partiellement justice à ce roman, car on ne fait pas qu’y voir, tous les sens sont sollicités, on entend le vent dans les herbes et les feuilles, on hume les odeurs des bêtes et des gens et nos doigts s’accrochent au réel.
    J’ai cru à ce récit autant qu’aux personnages, brossés avec force et empathie, réticents aux bavardages inutiles mais pleinement vivants. Et j’ai aimé cette manière qu’a l’auteur, au détour d’un paragraphe, d’aborder les choses les plus profondes, celles qui nous font ou nous défont, sans qu’on arrive toujours à les nommer.

    Un (premier !) roman magnifiquement réussi !


  • Conseillé par
    15 juin 2014

    L'homme du verger est un premier roman comme j'aimerais en lire plus souvent ! Une écriture superbe servie par une traduction qui a su retransmettre toutes les nuances les plus subtiles, les non-dits, les regards et leur interprétation. Mais que serait un roman sans l'histoire? Et justement celle que nous raconte Amanda Coplin est belle : un mélange de poésie, de dureté, de pudeur et d'amour.

    Depuis des années, Talmadge vit seul et s'occupe de son verger dans la vallée de Wenatchee. Sa mère est morte il y a bien longtemps et les blessures de la disparition de sa soeur Elsbeth ne sont pas cicatrisées. Parti de rien, petit à petit, il a agrandi son verger et entretient ses arbres fruitiers avec patience et méthodes. Une solitude où seuls Caroline Middey qui fait office de sage-femme et de guérisseuse par les plantes, Clee l'indien et les hommes qui viennent de temps en temps travailler au verger rompent par leurs venues. Mais quand deux adolescentes enceintes lui volent des fruits, Talmadge les laissent faire. Pour lui, ces deux filles ont besoin d'aide. Du moins à manger, un endroit où dormir. Della et Jane ces deux soeurs farouches vont modifier sa vie à tout jamais. Je n'en dirai pas plus.

    Une vie jusqu'alors tranquille confrontée à des tourments, à la violence mais également à cette volonté de protéger ceux qu'on aime ou ceux que l'on considère comme sa famille. Roman envoûtant, captivant où l'auteure sait avec brio faire parler une attitude pour explorer la nature humaine, décrire les sentiments et les pensées. La gorge souvent serrée d'émotions, j'ai vibré, j'ai relu des phrases rien que pour la beauté. Une lecture qui lentement s'insinue en nous tout comme les personnages. Que demander de plus?


  • Conseillé par
    13 mai 2014

    Un premier roman bluffant

    _ _Au tournant du XIXème siècle, Talmadge vit isolé dans une immense propriété fruitière du nord-ouest des Etats-Unis. Il cultive seul cette terre depuis plus de quarante ans, après la disparition mystérieuse de sa sœur lors d’une balade solitaire en forêt. Mais un jour,

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