Jeu blanc

Richard Wagamese

Zoé

  • Conseillé par (Libraire)
    25 septembre 2017

    Un roman puissant et douloureux sur le sort réservé aux enfants Ojibwés au Canada

    Après « Les étoiles s'éteignent à l'aube » paru en 2016, nous sommes à nouveau transportés au Canada et c'est l'histoire des enfants Ojibwés tout autant que la sienne que va relater Saul Indian Horse, une histoire pleine de douleurs et de violence envers son peuple. Réfugié dans un centre de désintoxication, Saul se doit de raconter sa vie s'il veut reprendre le chemin sans l'aide de l'alcool. Il va prendre la plume et remonter le cours du temps.
    Le récit démarre fin des années 50, en Ontario, quand Saul est encore un jeune enfant. Les temps sont toujours durs pour la communauté ojibwée qui tente de maintenir ses traditions malgré le travail de sape des blancs. Resté seul, ses parents, sa sœur et sa grand-mère disparus, l'enfant de 7 ans est placé dans un pensionnat pour jeunes Indiens comme il en existe alors des dizaines au Canada. L'auteur fait clairement allusion ici à la « rafle des années 60 » - en anglais « sixties scoop » -, terme utilisé pour désigner la politique gouvernementale qui permit d'arracher de leur famille des milliers d'enfants sous prétexte de les éduquer. Ces enfants devaient y suivre les préceptes des églises catholique et anglicane qui y oeuvraient en accord avec le gouvernement fédéral, leur but étant d'éradiquer la culture indienne en interdisant aux enfants de parler leur langue et de maintenir vivante leur culture.
    Saul sera l'un des ces enfants mais son parcours va être particulier car il va découvrir le hockey sur glace, sport national pour lequel il se montre exceptionnellement doué. Il s'accroche à la pratique sportive comme à une bouée de sauvetage et c'est le hockey qui va lui permettre de sortir du pensionnat.
    On retrouve ici la même puissance d'évocation que dans le livre précédent. Wagamese nous fait partager les affres de son personnage mais sait également décrire la beauté somptueuse de la nature canadienne. Il fait ressentir la violence et le racisme de la société canadienne envers les peuples autochtones mais aussi l'amitié et l'entraide que Saul va trouver parmi les siens; son histoire appartient en fait à la mémoire collective canadienne. Un roman superbe de « rédemption » et « d'espoir » comme l'a décrit l'auteur lui-même.


  • Conseillé par (Libraire)
    27 février 2018

    à vous mettre sans dessus dessous !

    Sans révolutionner le genre, on est bouleversé en lisant ce récit poignant ET tourneboulant !
    C'est forcément un coup de cœur dans les entrailles (!) tant c'est touchant sans le piège de l'émotivité mais attention, c'est aussi perturbant de sincérité, délicatesse et de "non larmoiements" quand bien même on a la fibre émotive ... mais accrochez vous car la vie n'est pas sans tourments !
    Si vous avez aimé "Into the wild" et "Mille femmes blanches"...


  • Conseillé par
    27 février 2018

    à vous mettre sans dessus dessous !

    Sans révolutionner le genre, on est bouleversé en lisant ce récit poignant ET tourneboulant ! C'est forcément un coup de cœur dans les entrailles (!) tant c'est touchant sans le piège de l'émotivité mais attention, c'est aussi perturbant de sincérité, délicatesse et de "non larmoiements" quand bien même on a la fibre émotive ... mais accrochez vous car la vie n'est pas sans tourments !
    Si vous avez aimé "Into the wild" et "Mille femmes blanches"...


  • Conseillé par
    8 février 2018

    hockey, Indien d'Amérique

    Ce second roman traduit en français de cet écrivain ojibwé est édité par une maison d’éditions Suisse, les Editions ZOE.

    Encore une fois, il est question d’un jeune garçon ojibwé abandonné. Cette fois-ci, Saul se retrouve dans un pensionnat tenu par des religieux qui non seulement n’aiment pas les enfants, mais détestent les indiens, ce qui n’est pas rare dans les années 1960. S’en suivent mauvais traitements et suicides de certains pensionnaires.

    Heureusement, Saul adore jouer au hockey et sait lire les faiblesses de ses adversaires.

    Engagé dans une toute jeune équipe d’ojibwé, il se fait remarquer par un sélectionneur national, mais ses matchs avec l’équipe blanche se passent mal. Et Saul fuit, il passera sa vie d’adulte à fuir.

    J’ai aimé de nouveau découvrir des rites ojibwés ancestraux mais peu oubliés. J’ai aimé découvrir une communauté indienne soudée et vivante. Et je me dis que ces gens ont de la chance de vivre sur la terre de leurs ancêtres à la culture si riche.

    Si comme moi vous n’aimez pas le hockey ou n’y comprenez rien, n’aillez pas peur, les parties se lisent très bien.

    Mais l’auteur montre aussi que cohabitation entre natifs et blancs est impossible. triste constat.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des crachats que reçoivent les joueurs sur le banc. Non mais sérieusement : des crachats ?!


  • Conseillé par
    5 décembre 2017

    à vous mettre sans dessus dessous !

    Sans révolutionner le genre, on est bouleversé en lisant ce récit poignant ET tourneboulant !
    C'est forcément un coup de cœur dans les entrailles (!) tant c'est touchant sans le piège de l'émotivité mais attention, c'est aussi perturbant de sincérité, délicatesse et de "non larmoiements" quand bien même on a la fibre émotive ... mais accrochez vous car la vie n'est pas sans tourments !
    Si vous avez aimé "Into the wild" et "Mille femmes blanches"...


  • Conseillé par (Libraire)
    23 septembre 2017

    Sublime roman, d'une beauté et d'une maitrise impressionnante, autour de Saul Indian Horse, indien ojibwé et génie de hockey.
    Très gros coup de cœur!


  • Conseillé par
    3 août 2017

    Un roman qui mérite de ne pas rester confidentiel

    Saul Indian Horse doit raconter son histoire, celle de ces indiens du Canada dont l’identité a été « violée ».
    Il doit se raconter pour sauver son âme, mais aussi, le lecteur le comprend, pour sauver l’âme du Canada.
    Séparé des siens, comme bien d’autres enfants de la tribu des ojibwé, il est « éduqué » dans un pensionnat qui broie son identité première.
    L’enfant trouve son salut dans ses prédispositions exceptionnelles pour le hockey sur glace qui lui permettent de s’évader. Mais l’adulte doit faire face à ses fantômes…
    Ce livre d’un indigène a été un véritable coup de poing pour la société canadienne. On sent un romancier libéré, qui nous emmène dans sa culture indigène pour mieux nous faire comprendre la douleur vécue par nombre d'indiens du Canada

    Guillaume Houdan