Taqawan

Éric Plamondon

Quidam

  • Conseillé par (Libraire)
    5 février 2018

    Un petit bijou noir, original et plein d'humour

    Gros coup de coeur pour ce roman plein d'empathie pour un peuple amérindien du Québec en survie, les Mig'maq. L'auteur part d'un fait divers survenu en 1981, l'interdiction aussi soudaine qu'incompréhensible pour ce peuple d'utiliser des filets pour la pêche au saumon -droit ancestral- énoncé par le ministre de la chasse et de la pêche en place. Eric Plamondon nous fait découvrir alors le quotidien des habitants de la réserve de Restigouche. L'alternance de courts chapitres narratifs d'une part et descriptifs du milieu naturel et des coutumes des amérindiens d'autre part est une trouvaille qui aiguise l'appétit du lecteur tout au long du roman. Si le sujet est profondément dramatique côté fiction, avec ses quatre personnages principaux bien campés, la partie "documentaire" est pétrie d'humour et de jeux de mots, créant un décalage avec le reste. L'écriture alerte et sans pathos nourrit la tension qui monte en puissance tout au long de ce roman. Un petit bijou original de cette rentrée littéraire hivernale!"


  • Conseillé par
    16 mai 2018

    Amérindien, Québec

    Le 11 juin 1981, trois cents policiers de la sûreté du Québec débarquent sur la réserve de Restigouche pour s’emparer des filets des Indiens mig’maq. Emeutes, répression et crise d’ampleur : le pays découvre son angle mort.

    Et moi aussi.

    L’auteur choisi de nous faire suivre une jeune adolescente victime, ainsi qu’un agent de la faune qui démissionne, une institutrice française et un Indien en marge de la tribu. En toile de fond, les tractations politiciennes autour du contrôle de la pêche au saumon.

    En de courts chapitres, l’auteur nous parle aussi de la tribu des Mig’maq et de certaines de ses coutumes.

    Le saumon est également énormément présent dans ces pages.

    Un roman fort sur cette pages sanglante de l’histoire de la Gaspésie, fin d’un parcours nomade pour les Indiens, début de colonisation pour les Blancs.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du saumon remontant le cours de sa rivière natale, et qui porte différents noms.


  • Conseillé par (Libraire)
    21 janvier 2018

    Taqawan

    Il y a des livres où, au fur et à mesure des pages, on n’arrive pas à savoir si on aime ou pas. L’histoire est passionnante, les personnages incarnés et l’écriture est inédite. Et puis quand on le referme, on le mûrit et là… Quelle puissance ! Taqawan est de ceux-là : rare et imprévisible. Méfiez-vous du retour de flamme !