La femme révélée

Gaëlle Nohant

Grasset

  • Conseillé par
    1 juin 2020

    Très belle découverte

    Eliza, devenue Violet, est une femme libre, militante exilée, c'est au travers de ses photos qu'elle fait passer l'émotion de ce qu'elle défend et de ce qu'elle combat. Livre complètement dans l'actualité avec le combat contre les féminicides et celui pour les droits civiques, pendant les émeutes qui suivirent l'assassinat de leur meneur, Martin Luther King. 50 ans nous séparent ce qui prouve que si le monde a évolué, technologiquement parlant, du point de vue humain il reste encore beaucoup à faire ! Une belle découverte, je ne connaissais pas cette auteure.


  • Conseillé par
    18 février 2020

    De Chicago à Paris, Eliza devient Violet pour échapper à un mari fortuné mais sans scrupule dont elle craint qu’il ne veuille la faire tuer.
    Son drame ; elle a laissé son enfant
    Sa survie : son appareil photo.
    Quelle merveilleuse conteuse que Gaëlle Nohant !
    379 pages de pur bonheur.
    L’histoire de cette femme est subjuguante.
    Les tournures de phrases sont un délice.
    Chaque mot est bien choisi, bien à sa place. Il n’y en a pas un de trop.
    Ils sont rares les livres aussi aboutis, aussi parfaits.
    Intelligence, sensibilité, documentation riche….. que de bons ingrédients au service de ce superbe roman.
    Contrairement à certains livres qu’on a hâte de terminer, je ralentissais la lecture de celui-ci pour en garder encore un peu pour le lendemain.


  • Conseillé par
    13 février 2020

    destin de femme

    Troisième roman de l’auteure, je dois dire qu’elle me surprend à chaque fois : j’avais beaucoup aimé le premier, abandonné le second.

    Je suis allée au bout de celui-ci, sans être véritablement convaincue.

    Car voyez-vous, l’auteure excelle dans les descriptions de foules (je me souviens du feu et de la panique dans La part des flammes). C’est également le cas dans celui-ci, sauf que cet élément arrive en fin de roman.

    Avant : je me suis ennuyée. L’histoire d’amitié avec Rosa, l’histoire d’amour avec Sam ne m’ont pas convaincu, et les retrouvailles avec son fils m’ont paru grandement improbable.

    Mais j’ai souri chaque fois que l’auteure utilisait le mot escarpin : il y a avait longtemps que je ne l’avais plus lu ni entendu.

    J’ai tout de même aimé les descriptions de Chicago et de la ségrégation qui régnait dans la ville dans les années 50.

    J’ai découvert Saul Alinski et son combat.

    Espérons que le prochain roman de cette auteure saura plus convainquant.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la soeur chargée de fermer la porte à minuit.

    Quelques citations :

    C’est humain, tu vois, d’aspirer à la liberté, de ne pas supporter la cage.

    Mais la vérité, c’est qu’il y a dans nos vies des impasses dont on ne peut s’échapper qu’en détachant des morceaux de soi.

    Se perdre dans ces ténèbres qui vous recrachent en morceaux.

    Parce que si on veut contrôler les pauvres, il faut commencer par les diviser. Et surtout, si tu es mon inférieure, je peux te payer à bas prix (…). Admettre que les hommes sont égaux mettrait l’équilibre du monde en péril. Il y a trop d’intérêt en jeu, depuis trop longtemps.

    Notre prospérité repose sur l’injustice, il faut composer avec ça.

    Cette guerre-là a été notre ticket gagnant pour sortir de la Dépression. Et regarde : nos ennemis d’hier sont déjà devenus nos alliés, et on n’a pas attendu l’armistice pour considérer les Russes comme nos adversaires.

    J’acceptais de vivre avec cet inachevé, ce vide inguérissable. (…) Même si tu soutiens que tu n’as fait qu’écouter le chant de mon âme, qui se débattait dans l’obscurité mais aspirait à rayonner au-dehors.

    Tu l’as aidé à grandir, et à comprendre que le monde n’était pas là pour lui tendre des pièges.

    https://alexmotamots.fr/la-femme-revelee-gaelle-nohant/