Marina Bellezza

Silvia Avallone

Liana Levi

  • Conseillé par (Libraire)
    8 octobre 2014

    Nouvelle plongée dans l’Italie contemporaine avec le nouveau roman de Silvia Avallone , Marina Bellezza. Dans son superbe premier roman, D’acier, Silvia Avallone situait l’action en plein cœur d’une cité industrielle et populaire sous l’ère Berlusconi. Cette fois, elle revient sur les lieux de son enfance, les montagnes de Biella dans le Piémont. Entre Marina et Andrea que tout oppose, c’est une histoire d’amour entière et tourmentée. Marina n’a qu’une obsession : se faire une place dans le monde des paillettes de la télévision. Femme d’une remarquable beauté, très douée, elle a une personnalité hors du commun. Elle prend sa revanche sur une enfance douloureuse et triste, parfois violente. Andrea devrait passer son diplôme de philosophie, il laisse tomber, tout comme il abandonne son travail à la bibliothèque. Il n’aspire qu’à une chose, vivre comme son grand­-père autrefois : éleveur de vaches laitières, faire la transhumance et du bon fromage.
    La nature, majestueuse et magnifique, occupe une grande place dans ce roman. Les liens familiaux aussi. Des images très fortes, des personnalités antithétiques, un amour impossible et une quête du bonheur absolu. Un roman splendide !


  • Conseillé par
    15 septembre 2014

    Un roman indocile

    Il y a des romans impeccables. Écrits au cordeau, jamais un mot de trop, une narration maîtrisée au paragraphe près. Du format juste, de bon goût, habités de personnages subtils et insaisissables. Des romans qui flattent notre esprit et récoltent les lauriers qu’on est bien obligés de leur attribuer. Et il y a les autres. Les romans mal élevés. Capricieux, exubérants, aguicheurs. Des romans qui ne pèsent pas leurs pages, se fichent des plans et s’introduisent chez vous sans frapper. Des romans qui auraient un tas de raisons de vous agacer mais qui, parce qu’ils sont traversés de cette violence démiurgique qu’est la fiction, vous retournent le cœur, les tripes et la cervelle.

    Marina Bellezza, personnage éponyme de la toute fraîche tornade Silvia Avallone, est à l’image du roman qui la fait naître : excessive. Belle à en crever, peu adepte de la retenue, elle irradie de sa chevelure blonde le morceau de terre sur lequel il lui a été donné de pousser : le Biellois, au dessus de Turin, région montagneuse ravagée par la crise économique et la mort de l’industrie textile. À quatre ans, avant que son père ne prenne la poudre d’escampette et sa mère l’autoroute vers l’alcoolisme, Marina a chanté dans une pub pour un cuisiniste local. Et découvert l’ivresse de plaire. Mais aujourd’hui, seize ans plus tard, elle voit

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  • Conseillé par
    1 septembre 2014

    Un petit village dans la vallée du Piémont frappé par la crise comme l'ensemble de l'Italie : les habitants sont partis tout comme les industries. Pourtant quelques personnes y vivent encore comme Andrea à peine âgé de trente ans. Il ne court pas après l'argent mais aspire à une vie simple. Il veut reprendre la ferme de son grand-père dans la montagne, y élever des vaches et fabriquer du fromage. Marina son amour de jeunesse est de passage pour un concours local. Belle et dotée d'une voix magnifique, pour elle l'avenir est autre part. Parvenir à Milan ou Rome, gagner à des émissions de télé-réalité, accéder au succès et à la gloire. Tout oppose Andrea et Marina et pourtant ils s'aiment d'un amour destructeur et incendiaire.

    L'ascension de Marina est en marche. Elle écrase ses concurrentes, implacable. Entre une mère alcoolique et un père absent trempant dans des magouilles, elle n'a pu compter très jeune que sur elle-même. Mais elle n'arrive pourtant pas à couper le cordon avec eux. Les aimant et paradoxalement leur en voulant. Andrea a toujours vécu dans l'ombre de son brillant frère aîné et ses parents lui ont toujours fait sentir leur préférence pour son frère. Ces deux personnages, symboles d'une génération victime d'une Italie rongée par la crise et les incertitudes d'un avenir meilleur, se cherchent, s'éloignent ou se retrouvent. Leurs espoirs différents sont-ils compatibles ? Partir ou rester ?

    On retrouve l'écriture viscérale de Silvia Avallone. Elle nous dépeint une Italie en proie aux changements et aux difficultés mais il s'agit également d'un roman sur les origines.
    Une lecture forte qui colle à la peau !