La part des flammes / roman

Gaëlle Nohant

Le Livre de poche

  • Conseillé par
    6 octobre 2020

    Les Flammes et les Femmes

    J'aime bien Stendhal et je suis un peu fan de Balzac. J'aime bien cette écriture, ces portraits minutieux de personnages, ces descriptions des caractères, des sentiments... Et puis cette langue, ses phrases élégantes, ses mots riches et précis... Bref, en un mot comme en cent, je prends beaucoup de plaisir à lire ces auteurs. C'est comme ça.

    Et là, Gaëlle Nohant me rappelle tout ça. Il est des pages entières de ce roman où l'on se croirait chez Balzac. Il faut dire que l'histoire s'y prête...

    L'histoire se situe à partir d'un fait réel. Nous sommes en 1897 et, le 4 mai de cette année a lieu la grande et mondaine vente du Bazar de la Charité à Paris. Là se retrouvent toutes les dames de la haute société pour récolter des fonds pour leurs bonnes œuvres. Pour y pavaner et s'y montrer aussi... Sur le coup des quatre heures de l'après-midi, à l'heure de la plus forte affluence, éclate un terrible incendie... Les journaux rapportent que plus de cent personnes, des femmes pour la plupart, y périssent dans des circonstances atroces... C'est la part des flammes...

    Mais ce roman, c'est aussi quelque part la part des femmes, de nombreuses femmes, et parmi celles-ci de trois en particulier; la charismatique duchesse d'Alençon, petite sœur de Sissi, qui donne de sa vie sans compter pour aider les plus miséreux, la comtesse Violaine de Raezal, jeune et très jolie veuve et la jeune Constance d'Estingel, amoureuse de Lazlo de Nérac... mais qui rompt ses fiançailles pour se consacrer à Dieu.

    Et voilà! À partir de là, un très grand roman, 19e siècle, avec ses mœurs, son ambiance, son Paris... merveilleusement documenté, aux rebondissements inattendus, où circulent les rumeurs, où rivalisent les journalistes, où les petites gens ont un cœur gros comme ça.

    Écoutez, si vous ne l'avez pas encore lu, allez-y, vous vous ferez plaisir. Et même, soyons fous, si vous n'aimez pas le 19e siècle. Un journaliste a écrit ceci, qui me convient bien:

    "Une langue d'une beauté parfaite, veloutée et élégante, des destins peu communs et l'exploration passionnante d'un monde oublié. Une fresque flamboyante."


  • Conseillé par
    16 septembre 2017

    Paris brûle-t-il ?

    Mai 1897. Où se pressent donc la duchesse Sophie d’Alençon, la comtesse Violaine de Raezal et la délicieuse Constance d’Estingel ? La fleur de l’aristocratie parisienne court vers la rue Jean Goujon à Paris où a lieu tous les ans au Bazar de la charité la plus mondaine et la plus brillante des ventes de bienfaisance. Pour certaines, il s ‘agit d’ un pas important vers la respectabilité, pour d’autres il faut y être vue tandis que quelques unes espèrent y retrouver en secret un galant …Mais un incendie terrible se déclare et en quelques minutes l’endroit se mue en un charnier. Très vite, la liste des portés disparus s’allonge. C’est toute la noblesse française qui pleure ses morts, ses blessés, ses défigurés à jamais. Constance qui vient de rompre avec son fiancé Lazlo par foi religieuse, est blessée et choquée.

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  • Conseillé par
    16 mars 2016

    19e siècle, société de classes

    Ce roman nous plonge au coeur du 19e siècle et de sa société de classes aux codes inébranlables et qui fait la part belle aux hommes.

    Il s’ouvre sur un drame qui n’a fait que des victimes féminines, ou presque (seuls 6 hommes en réchappent). Les personnages principaux sont des femmes qui prennent leur vie en main (ou essayent, pour le moins).

    Il est question, bien sûr, de l’incendie du Bazar de la Charité, mais aussi des aliénistes, des communards, des partisans de la Monarchie, du vent frais qui vient d’Amérique et des ordres religieux féminins.

    Un roman riche, écrit comme un roman-feuilleton du 19e siècle. Il est en cela dépaysant et passionnant.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de l’importance donnée aux cheveux et aux coiffures des différents personnages féminins du roman.

    http://alexmotamots.fr/?p=1336