DECOUVREZ LA SELECTION 2019 POUR LE PRIX DU MOULIN DES LETTRES!

Pour la 3ème année consécutive, le jury du Moulin des Lettres, composé de femmes dont la lecture est une des passions, se réunit début juin pour débattre du titre qui sera primé, celui qui aura recueilli le plus de voix. La liste comporte chaque année une dizaine de titres, un peu plus ou un peu moins en fonction des années.
Pour rappel, le livre primé en 2017 a été "Les étoiles s'éteignent à l'aube" du canadien Richard Wagamese édité par les éditions Zoé et traduit par Christine Raguet-Bouvart, Le titre primé en 2018 a été "Le dimanche des mères" de Graham Swift, publié par Gallimard dans la collection "Du monde entier" et traduit par Marie-Odile Fortier-Masek.
Aux titres que j'ai sélectionnés pour cette année 2019 sont venus s'ajouter 2 titres suggérés par les membres du jury qui souhaitaient les voir figurer dans la sélection.
Ces romans sont tous parus entre début 2018 et fin 2018. Il s'agit de romans francophones ou traduits de diverses langues et publiés par diverses maisons d'éditions.
Vous trouverez dans ce dossier les couvertures des livres sélectionnés. Le titre primé sera annoncé début juin. Bonne lecture!
Laurence Grivot

L'Ombre du chardon

Actes Sud

16,00

Après des années passées en ville, Atsuko s’est installée avec sa famille dans le village où elle avait fondé une petite ferme biologique. Une amie de jeunesse, brusquement perdue de vue à l’époque, resurgit dans sa vie.


Les Éditions Noir sur Blanc

« C’est l’histoire d’un fils qui part et d’une mère qui attend. C’est un amour maternel infini, aux portes de la folie. C’est l’attente du retour, d’un partage, et le rêve d’une fête insensée. C’est un couple qui se blesse et qui s’aime. C’est en Bretagne, entre la Seconde Guerre mondiale et les années soixante, et ce pourrait être ailleurs, partout où des femmes attendent ceux qui partent, partout où des mères s’inquiètent. »
Une femme perd son mari, pêcheur, en mer, elle se remarie avec le pharmacien du village. Son fils, issu de sa première union, a du mal à s’intégrer dans cette nouvelle famille et finit par lui aussi prendre la mer. Commence alors pour la narratrice une longue attente qu’elle tentera, tant bien que mal, de combler par l’imagination du grand banquet qu’elle préparera pour son fils à son retour.
Encore une fois, par son écriture sensible et sans faille, Gaëlle Josse nous entraîne dans les méandres de l’amour.


Ida est morte. Hors des clous, sans témoin, sous des roues, sans lendemain. La mort singulière d’Ida, la bonne jamais remarquée jusqu’ici par la famille bourgeoise qui l’employait, suscite la crise et laisse toutes les questions ouvertes. Que savait elle, à quoi jouait elle, pourquoi est-elle morte ?

Aucun des petits objets qui jalonnent sa vie ne résout le mystère : manteau, dentier, nécrologie dans le journal, collection de chaussures… Aucun de ceux qui l’a connue non plus. Ida n’a jamais crié aussi fort que depuis qu’elle est morte. Et là est le scandale.

Ida neutre, pâle, brumeuse, anonyme, fuyante, passe-muraille, invisible, est morte. Et morte, elle devient l’allégorie des personnages banals, effacés, inexistants, dont la romancière sonde les secrets et les angoisses.


Les trois exils

Actes Sud

Qui dira l'histoire de Salina, la mère aux trois fils, la femme aux trois exils, l'enfant abandonnée aux larmes de sel ? Elle fut recueillie par Mamambala et élevée comme sa fille dans un clan qui jamais ne la vit autrement qu'étrangère et qui voulut la soumettre. Au soir de son existence, c'est son dernier fils qui raconte ce quelle a été, afin que la mort lui offre le repos que la vie lui a défendu, afin que le récit devienne légende.

Renouant avec la veine mythique et archaïque de La Mort du roi Tsongor, Laurent Gaudé écrit la geste douloureuse d'une héroïne lumineuse, puissante et sauvage, qui prit l'amour pour un dû et la vengeance pour une raison de vivre.


À la fin des années trente, parce qu'elle est tombée sous le charme d'un romancier d'origine juive, Eugenia, une jeune et brillante étudiante roumaine, prend soudain conscience de la vague de haine antisémite qui se répand dans son pays. Peu à peu, la société entière semble frappée par cette gangrène morale, y compris certains membres de sa propre famille. Comment résister, lutter, témoigner, quand tout le monde autour de soi semble hypnotisé par la tentation de la barbarie ? Avec pour toile de fond l'ascension du fascisme européen, ce roman foisonnant revient sur un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale, l'effroyable pogrom de Jassy. Portrait d'une femme libre, animée par le besoin insatiable de comprendre l'origine du mal, ce livre est aussi une mise en garde contre le retour des heures les plus sombres de l'Histoire.
Prix Anaïs-Nin 2019