Cycle des exils (VII) - Flache d’Europe aimants garde-fous
EAN13
9782081464582
Éditeur
Flammarion
Date de publication
Collection
Poésie/Flammarion
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Cycle des exils (VII) - Flache d’Europe aimants garde-fous

Flammarion

Poésie/Flammarion

Indisponible
«L’Europe penche. Ses penchants sont irrésistibles. BABORD TRIBORD BABORD
TRIBORD. Quoi entre ? Quoi : entre Albrecht Dürer peignant l’insensé signe
d’une chute de météorite, et Joseph Beuys au cœur d’un carnaval, ayant écrit
au tableau noir « The Brain of Europe » ? Quoi : entre neuf jours
d’Aphrodisies à Paphos, et les neuvaines d’un village où les pèlerins venaient
en traitement pour leur folie ? Les barges tanguent. Les bargeots ne sont pas
toujours ceux qu’on croise. Les croisés, ils sont livrés à leurs nefs folles.
Les mythologies du temps présent se conjuguent avec l’histoire des antiques.
Le sel y met un peu de piment. On a localisé le clitoris de l’Europe, pas
encore son cerveau. Complètement à l’Ouest ? L’oncle d’Amérique, de retour,
pencherait pour. Qu’est-ce que l’Europe, vue du mur à Chypre, gentiment nommé
: ligne verte ? Qu’est-ce que l’Europe, vue par les écrivains Jean-Paul de
Dadelsen et Denis de Rougemont, qui se mouillent au Centre européen de la
Culture ? Quand la confédération européenne devient leurre, Dadelsen fait
résonner son poème dans le ventre de la baleine, traduit le livre d’un juge
américain, frôle la poète Hilda Doolittle, succombe d’une tumeur au cerveau.
La langue c’est de la lave. C’est fou ce qu’on la préfère refroidie,
solidifiée, figée. Parfois de l’énergie s’évade encore de l’encre asséchée :
celle de l’énigme atteinte. Qu’y peuvent les arts poétiques ? Mais. Parier sur
l’inconnu. Inventer des narrés, avec ligatures et raccords à distance.
Bousculer l’ordre causal. Modéliser l’hétérogène. Ne pas nous mener en bateau,
ni céder aux vieilles lunes. Syncrétiser. Croiser les doigts.» Patrick
Beurard-Valdoye
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