Laurence G.

Libraire passionnée à Epinal depuis 2013.

La Martinière Jeunesse

13,90
Conseillé par (Libraire)
13 octobre 2020

Un album sur la nuit, les peurs et les rêves...

Un album (à nouveau) superbe de Seng Soun Ratanavanh qui nous raconte les peurs nocturnes d'un petit garçon. Il aimerait beaucoup avoir un ami qui pourrait le rassurer... Une souricette va alors surgir et l'emmener dans une escapade qui va lui faire rencontrer pleins d'étonnants complices de jeux...
Cette auteure-illustratrice nous enchante à chacun de ses albums tant son dessin est beau, fin, coloré, vif, délicat et plein de détails et de vie, reconnaissable entre 1000. Ses histoires sont toujours pleines de délicatesse. Bref, au Moulin des Lettres, on l'adore!

Conseillé par (Libraire)
13 octobre 2020

Combattons tous les jours l'écureuil qui est en nous !

Tout en nous faisant toujours beaucoup rire avec son inénarrable écureuil (voir son album précédent: "C'est mon arbre" publié en 2020, déjà par l'Ecole des Loisirs ), Olivier Tallec nous parle de sujets actuels et de comportements nuisibles et les rend accessibles à la portée des plus petits (ici dès 4 ans) ; il aborde dans "Un peu beaucoup" le pillage de la nature et la façon dont on préempte sans vergogne et sans réfléchir aux conséquences. Il met aussi l'accent sur le fait que chaque geste isolé n'est pas grave en soi mais répété maintes fois peut vite conduire à un saccage de notre planète. Morale de l'histoire: combattons tous les jours l'écureuil qui est en nous...

Éditions Gallmeister

Conseillé par (Libraire)
11 octobre 2020

Un roman magnifique sur la capacité à affronter violences de la société et non dits au sein de la famille

Betty, rendue personnage de roman par sa fille, l'auteure Tiffany McDaniel, a eu une vie compliquée et pleine de douleurs.
Elevée au sein d'une famille nombreuse où la mère est blanche et le père Cherokee, elle apprend grâce à cet homme exceptionnel à respecter la nature et les animaux tout en en tirant le meilleur pour soigner et s'alimenter. Il lui inculque la culture indienne que sa propre mère et sa grand-mère lui ont transmises enfant car il souhaite plus que tout que ces savoirs et les mythes indiens continuent à vivre chez la nouvelle génération, celles de ses enfants.
Betty se construit donc armée de cette force et d'une capacité à rêver que lui inculquent son père mais elle va s'apercevoir, encore enfant, que violence, racisme, et abus divers font partie de ce monde. Sa famille ne transmettra pas seulement des histoires et des recettes d'onguents mais les enfants répéteront malgré eux les pires travers des générations précédentes. Ses espoirs et ses souffrances, Betty va les coucher secrètement sur le papier, enfermer ces feuillets dans des bocaux de verre et les enfouir dans la terre, moyen pour elle d'exorciser le Mal et la douleur... Un roman magnifique et extrêmement émouvant, mis en valeur par une très belle traduction.

10,80
Conseillé par (Libraire)
7 septembre 2020

Un auteur américain à découvrir séance tenante!

Si vous êtes amateur de romans noirs et de polars ou tout simplement de littérature américaine, je ne peux que vous recommander la lecture des deux premiers titres traduits en français à ce jourde l'excellent Thomas Mullen, "Darktown" et " Temps Noirs".
L'action se passe en 1948 à Atlanta (ville où demeure l'auteur) dans le premier tome. Le maire est obligé de recruter des policiers noirs suite aux avancées obtenues par les luttes pour les droits civiques. Mais ces 8 hommes, relégués dans un sous-sol humide loin du commissariat, doivent se contenter de faire des rondes (exclusivement à pied et de nuit) uniquement dans les quartiers noirs de la ville; ils n"ont pas le droit d'enquêter et sont confrontés au racisme violent de leurs "collègues" blancs.
Mullen va s'intéresser en particulier à deux de ces policiers noirs, Lucius Boggs et Tommy Smith, duo qui va bien fonctionner car ils ont un tempérament et une histoire familiale tout à fait opposés qui vont leur permettre d'être complémentaires sur le terrain.
Le contexte (une Amérique où sévissent encore les lois Jim Crow) et les personnages sont richement travaillés et s"inspirent de la réalité ; tensions raciales et corruption font partie du décor. Tout cela donne un roman passionnant. Les deux premiers tomes sont de surcroît fort bien traduits par Anne-Marie Carrière.
Le second tome paru en mars est tout aussi bon et s'intéresse à la surpopulation en 1950 à Atlanta et à l'arrivée de familles noires dans les quartiers blancs. KuKluxKlan, extrême-droite et flics corrompus seront aussi de la partie...
Bref un gros coup de ❤ !

Conseillé par (Libraire)
1 septembre 2020

Paternité, filiation, génétique, amour... tout cela et plus encore !

Coup de ❤ pour le nouveau roman de Arnaud Dudek !
Il nous avait déjà fait bien tanguer avec "Tant bien que mal"; le voilà qui récidive avec "On fait parfois des vagues" publié par les éditions Anne Carrière.
On retrouve son style délicat et ses phrases courtes qui font mouche et on y découvre, sous la banalité apparente de personnages "sans qualités" des morceaux de vie, d'amour, mais aussi des peines profondes qui pourraient en annihiler plus d'un. Mais Arnaud Dudek aime trop ceux qu'il crée pour les laisser sombrer corps et biens...
On y retrouve aussi son goût pour l'enfance et ce qui peut la malmener, son désir de nous laisser voir l'enfant grandir et se démener.
Un roman qui se lit d'une seule traite et qui est une très belle façon de commencer cette rentrée littéraire !