Laure M.

Conseillé par (Libraire)
20 avril 2023

Un roman magistral

François-Guillaume Lorrain nous raconte l’histoire de l’adaptation en film du livre Autant en emporte le vent, menée par le producteur David O.Selznick. Une plongée dans le monde hollywoodien des années 30 que l’auteur nous raconte avec un humour caustique et un talent certain pour la narration.

16,00
Conseillé par (Libraire)
20 avril 2023

Un livre réconfortant sur la mort

Amandine Dhée nous offre à nouveau un joli texte qui mêle l’intime au politique. De façon originale, elle tisse une réflexion sur la mort en alternant sa parole et celle d’une thanatopractrice afin « d’écrire un livre réconfortant sur la mort ». En effet, lorsque nous terminons notre lecture, nous nous sentons apaisés. Les mots d’Amandine Dhée sont doux, bienveillants, lumineux. Ils sont parlants et pertinents car ils évoquent des événements qui peuvent nous être familiers : la peur de perdre un enfant, l’effroi lorsqu’un proche nous annonce sa maladie, la tristesse qui nous habite quand nous perdons un animal de compagnie, la résonance qu’a eu le Covid dans nos cœurs et dans la société, ce que cette épidémie a révélé dans notre façon d’appréhender la mort. Les rituels que nous avons perdus à force de vivre dans une société aseptisée, comme veiller nos morts… l’auteure part de ses expériences et du témoignage de la thanatopractrice pour construire une réflexion touchante et désamorcer les peurs.

Conseillé par (Libraire)
21 février 2023

Une nouvelle voix littéraire à découvrir !

Djinns est un premier roman qui échappe aux classifications classiques du genre. C’est un texte hybride qui fait appel autant au conte initiatique qu’au récit intime. La langue elle-même se situe aux confins des genres. Contemporaine et musicale, elle est issue d’une double oralité : l’une a cheminé depuis les terres de l’Afrique, l’autre a pris racine dans le bitume des quartiers. Le tout forme une histoire élégante et touchante qui nous conte la vie de Penda, une jeune femme assise au confluent des cultures.
Elle habite dans le 10° arrondissement de Paris avec sa grand-mère, une guérisseuse aguerrie, venue du Sénégal pour s’occuper d’elle, sa petite fille et de tous ceux qui souhaitent croire en ses soins, à l’image de Jimmy. Jimmy est leur jeune voisin, qui vient d’être interné pour cause de schizophrénie. Deux médecines s’affrontent, celle des Occidentaux, la cartésienne, et celle de l’Afrique, plus encline aux pouvoirs de l’invisible et aux bienfaits des plantes. Peuvent-elles se comprendre ? S’imbriquer ? Elles peuvent au moins dialoguer, comme Penda, dont la peau est noire, tandis que son djinn est un blanc, une sorte de voix intérieure qu’il est nécessaire d’écouter. Penda, tout au long de ce récit, réfléchit à cette dualité qui fait son identité. Elle le fait avec tendresse, originalité et humour. Un roman prenant et enrichissant ; une nouvelle voix littéraire à découvrir !

Conseillé par (Libraire)
21 février 2023

Un long poème engagé et bouleversant

De minuit à minuit est une longue lettre, un chant, une litanie. Ce sont les mots d’une mère destinés à son nourrisson, à sa fille, à sa douce que les services sociaux viennent de lui prendre. Elle ne nie pas sa situation : la misère qui colle à sa peau ni sa dépendance au crack. Elle sait où elle est : à la dérive. Et elle a conscience que ce lieu n’est que néant. Pour autant, il n’annihile rien. Il n’efface pas la douleur et la tristesse qui l’habitent lorsqu’on lui arrache sa fille. Il ne lui ôte pas sa colère. Il n’excuse pas les vices, les violences et les humiliations qu’elle a endurés par le passé. Ceux causés par la société, les bien-pensants, la gente masculine… Avant d’être une addict au crack, elle est une femme et une mère. Alors, elle écrit une lettre pour éviter l’effacement, pour que sa fille sache qu’elle est aimée et qu’elle comprenne d’où elle vient. Cette lettre est un texte magnifique, écrit en vers libres. C’est un long poème engagé et bouleversant composé par une jeune poétesse qui nous livre ici son premier roman.

Conseillé par (Libraire)
20 février 2023

Tellement beau !

Dans Les Villes de papier, Dominique Fortier imaginait la vie intérieure d’Emily Dickinson. Avec Les Ombres blanches, l'autrice « échafaude une suite à la mort » de la poétesse. Elle prolonge l’existence de cette dernière à travers quatre héroïnes qui ont œuvré à la publication de ses poèmes.
Il s’agit de sa sœur Lavinia ; de sa meilleure amie et belle sœur, Susan ; de la maîtresse de son frère aîné, Mabel et de l’enfant de celle-ci, Millicent. Dominique Fortier nous raconte l’histoire de ces femmes, imagine leur existence et pose sur chacune d’entre elles un regard doux, bienveillant, complice. Elle nous offre le plaisir de leur compagnie, si agréable, qu’il en est difficile de les quitter. Et en arrière-plan, continue de vivre le spectre d’Emily Dickinson, un génie de la poésie et qui, telle une ombre blanche, rayonne sur chacune de ces femmes, ainsi que dans nos cœurs. S‘ajoutent les quelques réflexions que Dominique Fortier insère avec parcimonie dans son récit. Qu'elles sont belles ces réflexions, poétiques et inspirantes ! Un roman qui sublime le réel et rend grâce à la poésie.