Ainsi Berlin

Laurent Petitmangin

Manufacture de livres

  • Conseillé par
    19 juin 2023

    Berlin, espion

    J’ai eu de la peine pour Gerd qui aime sa ville et son pays, rêve des Etats-Unis, mais ne se décide pas à quitter la RDA alors qu’il en a maintes fois l’opportunité.

    J’ai aimé Liz, si américaine, si franche, persuadée d’être du bon côté du mur.

    Je n’ai pas aimé Kathe, sa froideur, sa dureté, parfois, envers les enfants et les personnes qui peuvent lui servir, n’hésitant pas à faire tirer la troupe pou plus de crédibilité.

    J’ai aimé retrouver cette obsession des médailles. Médailles que certains se sont empressés de donner au musée de la DDR à Berlin après la chute du mur, comme si elles n’avaient jamais eu de valeur à leurs yeux.

    J’ai découvert un peu du jargon d’espionnage, que je me suis dépêchée d’oublier.

    J’ai aimé, dans le début du roman, lire la ville en ruine, le travail des femmes pour la reconstruction, les arbres calcinés, les chemins sales. On sent que cette reconstruction a duré longtemps.

    Moi qui n’aime pas les romans d’espionnage, j’ai aimé cet allemand de l’est comme perdu entre deux mondes.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des deux femmes si différentes : Liz et Kathe, comme deux visions du monde.