39,00
Conseillé par (Libraire)
7 décembre 2021

Un livre poétique sur un bout de jardin qui devient un jardin extraordinaire !

Nicolas Jolivot sillonne le monde depuis 30 ans, essentiellement à pied, et il ramène de ses vagabondages des carnets de dessins et de réflexions sur les contrées traversées, ses habitants et leur culture. J'avais eu précédemment un gros coup de cœur pour son joli livre sur le Japon : "Japon : à pied sous les volcans : carnet de voyage".
Cette fois-ci, c'est à un voyage du très proche et de l'intime qu'il nous convie puisque, quelque peu fatigué de barouder, il a décidé d'explorer pendant deux ans les 300m2 de son jardin.
Constatant qu'il ne connaissait pas grand-chose à la faune et à la flore de son petit coin de paradis il s'est mis à l'observer, notamment à 4 pattes, pour le dessiner au plus près et cela donne un livre splendide, avec des planches de toute beauté qui recréent la luxuriance et la diversité de ce jardin où la nature en fait à sa guise.
Il parle aussi de ce petit bout de terre comme d'un grenier rempli de trésors appartenant au passé qu'il exhume en retraçant son évolution depuis 1821, année où le jardin est devenu propriété de ses aïeux.
Qu'on jardine ou pas, qu'on aime baguenauder dans la nature ou pas, peu importe, la beauté et la précision des dessins, le style si agréable à lire de l'auteur et la très belle réalisation due aux éditions HongFei en font un livre unique et précieux.

Les Éditions du Sonneur

18,00
Conseillé par (Libraire)
6 avril 2022

Un roman historique, social, politique et superbe !

En 3 romans, Laurine Roux s'est fait une place parmi les auteur.e.s de fiction francophone.
Celui qui est sorti mi-janvier ne ressemble en rien au précédent,
- intitulé "Le sanctuaire"- que j'avais déjà beaucoup aimé.
Ici, elle nous raconte les prémices de la guerre d'Espagne dans une région de mer qu'est le delta de l'Ebre.
Exploités par les propriétaires terriens, les paysans se contentent de l'amitié et de l'entraide pour tenir le coup jusqu'au jour où un jeune instituteur, Horacio, s'installe à l'école et commence à parler de syndicat à Juan, le père de Toya, une enfant sensible et sauvage.
Toya va découvrir peu à peu ce que recèle de noir et de mauvais le monde des adultes tout en se frottant aux idées nouvelles qu' Horacio colporte.
La langue délicate et sensuelle de Laurine Roux apporte au récit une douceur qui n'amoindrit pas toutefois tout ce qu'endurent les travailleurs au quotidien ainsi que Pilar, la mère de Toya, dans la demeure des maîtres.
Ode à la liberté, cette histoire est aussi celle d'un apprentissage avec pour toile de fond les tentatives d'un peuple pour se réapproprier la terre et sa dignité.
Un très beau roman !