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    3 décembre 2012

    Derrière la porte..le mystère et la mort.

    On ne change pas ce qui réussit, à la limite on rajoute certaines plumes pour arriver à un total de 23 auteurs :
    Luc Baranger, Marion Chemin, Thierry Crifo, Serguei Dounovetz, Michel Embareck, Denis Flageul *, Hugues Fléchard, Pierre Hanot, Stéphane Le Carre *, Jean-Noël Levavasseur, Michel Leydier, Jean-Luc Manet, Olivier Mau, Pierre Mikaïloff, Mathias Moreau, Max Obione * , Jean-Bernard Pouy, Sylvie Rouch, Bruno Schnebert, Caroline Sers, Bruno Sourdin, Jan Thirion *, Marc Villard. Et encore une fois sous la houlette de Jean-Noël Levavasseur et comme pour "Les Ramones", il faut que je revoie mon éducation musicale.

    La nouvelle qui commence ce livre "We'll be home for Christmas" raconte, sous forme d'une correspondance entre Jim et Nigel, comment nait l'idée de la création d'un groupe de rock.
    L'un est au Vietnam en plein cœur d'une guerre dont on lui promet la fin prochaine, l'autre est sous le soleil de Californie. Au Viêt-nam la drogue coule à flot, en Californie aussi sûrement....un très beau texte qui me rajeunit et qui démontre que la jeunesse des uns fut plus sereine que celle des autres!
    "The Ballad of Sarah" nous raconte l'histoire de cette jeune fille fan de Dylan et de Kerouac, grosse, grasse et mal dans sa peau au milieu d'une famille digne de "Délivrance". Et le seul compagnon de ballade qu'elle trouve est un nommé.....Charles Manson. Pauvre Sarah!
    "D'esprit à esprit" ou l'art et la manière de gâcher un concert quand le chanteur arrive ivre.
    J'ai beaucoup aimé la nouvelle "Perception des portes", souvenir, souvenir des culottes blanches des filles!
    Mai 68, une femme, Miss Skun, et l'odeur de fauve : tous les mâles alléchés....et sur les Champs-Élysées la droite défile....Adieu joli moi de Mai!
    Un bistrotier, un client nommé Isidore, un homme riche, des filles, cela boit et pense au reste, mais ailleurs.....Pauvre France!
    Une virée rennaise, la rue de la soif ; la fête, l'alcool et les larmes, Kerouac est mort!
    "Le couteau de mots" c'est dur la vie surtout quand on est du mauvais côté du manche.
    "Un ou deux francs, une ou deux vies", fuir n'est jamais facile dans un pays moderne, une fois, c'est déjà dur, mais retenter le diable une seconde fois, quand l'âge est là, on changerait bien sa vie contre une autre....Un peu amoral mais j'aime bien. Tim Morrisson, sosie français du Jim mondialement connu, ce n'est pas drôle tous les jours, car cela a commencé comme une blague agréable et quelques temps après, cela se termine en drame, beaucoup moins agréable bien sûr.
    Des personnages plutôt atypiques, certains qualifiés de moches même par leur mère, un flic qui lit Thorau, des soldats luttant en première ligne contre le Viêt-cong, des hommes en prison qui aiment bien leurs petites habitudes, vice ou habitude le tabac, la promesse demain j'arrête de fumer....un homme se dit qu'il serait vraiment temps.
    Un peu trop de nouvelles à mon goût et pour certaines, la filiation avec "The Doors" est un peu tirée par les cheveux, mais ces petits défauts sont heureusement compensés par la grande qualité de certains textes.
    J'ai beaucoup aimé l'écriture d"Attention mon petit Jim", pépite surréaliste et l'humour de "Coltrane, Simpson, Lorette et moi", et pourtant l'histoire n'a rien de drôle.