Mon cousin le fasciste
EAN13
9782021333237
Éditeur
Le Seuil
Date de publication
Collection
Documents (H. C.)
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Mon cousin le fasciste

Le Seuil

Documents (H. C.)

Indisponible
En octobre 2010, le Front National dans une strategie de "normalisation"
ideologique ecarte plusieurs militants proches des courants les plus
extremistes qui traversent le parti. Parmi eux, Yvan Benedetti est traduit
devant la commission de discipline du mouvement pour cause de double
appartenance au Front National et a L'Œuvre française, un groupuscule
nationaliste extreme. Cet homme, au trouble passe, representant d'une frange
fasciste affirmee gommee par l'operation de communication du Front National,
n'est autre que le cousin germain, a peine plus age, du journaliste prix
Albert Londres, Philippe Pujol. Grand reporter, specialiste des quartiers nord
et de cette fabrique du monstre a l'oeuvre dans ces cites, l'auteur
s'interroge sur les destins croises et pourtant opposes, dans une mise en
regard fascinante. Il dresse le portrait de son double en negatif et tente au-
dela des caricatures de depeindre un fascisme plus contemporain qu'il n'y
parait. Dans un studio surchauffe parisien, autour d'une stele de l'OAS, dans
les pas des processions de la phalange en Espagne ou encore lors d'un
rassemblement sur la tombe du Marechal Petain sur l'ile d'Yeu, en reporter,
Philippe Pujol, sonde l'ame rance et familiere d'une ideologie française.

Prix Albert-Londres en 2014 pour ses articles " Quartiers shit " parus dans La
Marseillaise, Philippe Pujol, 42 ans, a signe en 2016 La Fabrique du monstre
aux editions Les Arenes, succes critique et public. Il est egalement
journaliste pour le site d'information en ligne suisse sept.info.

" Dix ans d'ecart. Je n'ai aucun souvenir de l'ete ou il a choppe le virus du
fascisme. Cas unique dans la famille, il n'a d'ailleurs depuis contamine
personne. On me l'a vaguement raconte, c'etait au retour d'un camp scout, a
ses quatorze ans, il chantait des hymnes militaires sous la douche et partait
marcher des heures en treillis dans la montagne ; tout le monde se marrait. Il
ne s'est depuis jamais arrete de chanter ni de marcher. Vers son destin, le
coeur leger. Son ideologie n'etait pas mure mais il en avait defini les bases
: eux contre nous. Restait a bien situer les deux camps et a penser le plan de
bataille. "


*[5e]: Cinquième
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