- EAN13
- 9782271081780
- Éditeur
- CNRS éditions
- Date de publication
- 02/10/2014
- Collection
- Philosophie/Religion/Histoire des idées
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Guerres d'Algérie : les mots pour le dire
Les mots pour la dire
Jean Baumgarten, Céline Trautmann-Waller
CNRS éditions
Philosophie/Religion/Histoire des idées
C'est un lieu commun que les relais médiatiques et les commentateurs pressés
manient encore avec gourmandise : la guerre dite d'Algérie aurait été une "
guerre sans nom ". Dès l'origine, ce conflit a mobilisé des termes très divers
visant à masquer la guerre derrière une prétendue " affaire intérieure " :
dire ou écrire " événements ", " pacification ", " maintien de l'ordre ", "
opérations de police ", ce n'est pas la même chose que de dire ou écrire "
révolution ", " guerre d'indépendance ", " guerre de libération ". Pour
chacune de ces options verbales, quels locuteurs, quand, où, pourquoi ? Quelle
valeur d'usage ? Les textes rassemblés ici émanent d'universitaires,
d'intellectuels, d'artistes : Étienne Balibar, Mathieu Belezi, Slimane
Benaïssa, Messaoud Benyoucef, Catherine Brun, Jean Daniel, Daho Djerbal,
Fatima Gallaire, Jeanyves Guérin, Jacques Guilhaumou, Pierre Guyotat, Julien
Hage, Daniel Lançon, Francine Mazière, Gilbert Meynier, Edgar Morin, Bernard
Noël, Nathalie Quintane, Régine Robin, Todd Shepard, Pierre Vermeren. Ils
s'attachent à penser la charge souvent brutale, toujours vive, de termes
dévoyés, de silences subis, d'abus de langage. Ils manifestent la diversité et
la concurrence de désignations irréductibles et irréconciliables. Ils
dénoncent les unanimismes de façade. Ils récusent les réductions et les
simplifications consensuelles. Ils lient cette histoire et notre présent.
manient encore avec gourmandise : la guerre dite d'Algérie aurait été une "
guerre sans nom ". Dès l'origine, ce conflit a mobilisé des termes très divers
visant à masquer la guerre derrière une prétendue " affaire intérieure " :
dire ou écrire " événements ", " pacification ", " maintien de l'ordre ", "
opérations de police ", ce n'est pas la même chose que de dire ou écrire "
révolution ", " guerre d'indépendance ", " guerre de libération ". Pour
chacune de ces options verbales, quels locuteurs, quand, où, pourquoi ? Quelle
valeur d'usage ? Les textes rassemblés ici émanent d'universitaires,
d'intellectuels, d'artistes : Étienne Balibar, Mathieu Belezi, Slimane
Benaïssa, Messaoud Benyoucef, Catherine Brun, Jean Daniel, Daho Djerbal,
Fatima Gallaire, Jeanyves Guérin, Jacques Guilhaumou, Pierre Guyotat, Julien
Hage, Daniel Lançon, Francine Mazière, Gilbert Meynier, Edgar Morin, Bernard
Noël, Nathalie Quintane, Régine Robin, Todd Shepard, Pierre Vermeren. Ils
s'attachent à penser la charge souvent brutale, toujours vive, de termes
dévoyés, de silences subis, d'abus de langage. Ils manifestent la diversité et
la concurrence de désignations irréductibles et irréconciliables. Ils
dénoncent les unanimismes de façade. Ils récusent les réductions et les
simplifications consensuelles. Ils lient cette histoire et notre présent.
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