- EAN13
- 9791021032057
- Éditeur
- Tallandier
- Date de publication
- 26/04/2018
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Tallandier 13,50
La France a pleinement participé à la guerre froide. Mais à la différence
d’autres pays, l’« atlantisme » y a presque toujours été minoritaire et, dans
le domaine politique comme sur le plan militaire, elle a imprimé à cet
affrontement sa marque particulière, sans tomber dans l’hystérie
antisoviétique ni dans le rejet de la Russie en tant que telle. Présente dans
toutes les grandes crises, elle a, avec davantage de détermination que ses
alliés, cherché à maintenir dans ce conflit nouveau (conflit de puissance et
conflit idéologique à la fois) le système international classique dans le
cadre d’une « double sécurité » (aussi bien face à l’URSS que face à une
éventuelle résurgence du problème allemand), ou même elle s’est employée à
promouvoir un nouveau système européen permettant de relativiser les
différences entre les deux parties du continent. Malgré le confort que la
situation aurait pu lui procurer, elle a tenté, avec des variantes et des
responsables aussi différents que de Gaulle, Bidault, Robert Schuman, Mendès
France, Mitterrand, d’imaginer une sortie qui ne serait pas le résultat d’une
victoire pure et simple. Sortie qui passerait par le retour au primat de
l’intérêt national à l’Est ou bien par la convergence des modèles de société.
Au total, si la France n’a pas « gagné » cette guerre de cinquante ans, elle
ne l’a pas « perdue ». Étant donné la lourdeur des problèmes de la
décolonisation et la profondeur de ses divisions internes sur la politique à
suivre envers l’URSS mais aussi envers les États-Unis et l’Allemagne, c’est
déjà beaucoup. Appuyée sur le dépouillement méthodique des archives du Quai
d’Orsay et des autres grandes chancelleries, la plupart inédites, des
témoignages et des Mémoires de multiples protagonistes, cette somme historique
sans précédent renouvelle fondamentalement notre vision du second XXe siècle.
d’autres pays, l’« atlantisme » y a presque toujours été minoritaire et, dans
le domaine politique comme sur le plan militaire, elle a imprimé à cet
affrontement sa marque particulière, sans tomber dans l’hystérie
antisoviétique ni dans le rejet de la Russie en tant que telle. Présente dans
toutes les grandes crises, elle a, avec davantage de détermination que ses
alliés, cherché à maintenir dans ce conflit nouveau (conflit de puissance et
conflit idéologique à la fois) le système international classique dans le
cadre d’une « double sécurité » (aussi bien face à l’URSS que face à une
éventuelle résurgence du problème allemand), ou même elle s’est employée à
promouvoir un nouveau système européen permettant de relativiser les
différences entre les deux parties du continent. Malgré le confort que la
situation aurait pu lui procurer, elle a tenté, avec des variantes et des
responsables aussi différents que de Gaulle, Bidault, Robert Schuman, Mendès
France, Mitterrand, d’imaginer une sortie qui ne serait pas le résultat d’une
victoire pure et simple. Sortie qui passerait par le retour au primat de
l’intérêt national à l’Est ou bien par la convergence des modèles de société.
Au total, si la France n’a pas « gagné » cette guerre de cinquante ans, elle
ne l’a pas « perdue ». Étant donné la lourdeur des problèmes de la
décolonisation et la profondeur de ses divisions internes sur la politique à
suivre envers l’URSS mais aussi envers les États-Unis et l’Allemagne, c’est
déjà beaucoup. Appuyée sur le dépouillement méthodique des archives du Quai
d’Orsay et des autres grandes chancelleries, la plupart inédites, des
témoignages et des Mémoires de multiples protagonistes, cette somme historique
sans précédent renouvelle fondamentalement notre vision du second XXe siècle.
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