Graver sur le mur du vent, Entretiens radiophoniques avec Georges Perros, le 17 décembre 1975
EAN13
9782916452074
ISBN
978-2-916452-07-4
Éditeur
MARCEL LE PONEY
Date de publication
Collection
MARCEL LE PONEY
Nombre de pages
80
Dimensions
21,9 x 15,9 x 0,7 cm
Poids
178 g
Code dewey
848.914
Fiches UNIMARC
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Graver sur le mur du vent

Entretiens radiophoniques avec Georges Perros, le 17 décembre 1975

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Illustrations de

Préface de

Marcel Le Poney

Marcel Le Poney

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Georges Perros a voulu graver partout des signes et des lettres aussi impalpables que le vent. Il a voulu tracer, sur tout, des mots et des notes aussi insaisissables que l'eau. Georges Perros, en écrivant, a pris conscience qu'il n'y avait rien sous la main, sous la main qui trace les lettres et les mots et que tout n'existe que sous le soleil, éphémère, mais que rien n'est réel dans la nuit éternelle. La main n'a tracé que ce qu'elle ne pouvait pas toucher, et elle l'a tracé à cause des yeux qui la dirigeaient, à cause de la lumière qui l'éblouissait.
La main qui écrit ne sait pas se relire, comme si les yeux se servaient d'elle pour lui faire écrire ce qu'ils voulaient, ce qu'elle n'aurait peut-être jamais écrit elle-même, ce qu'ils ne pouvaient pas écrire eux-mêmes. Avec Georges Perros, la main ne s'est pas trompée. Aveugle, elle a écrit ce qu'elle devait écrire dans sa nuit. Ses mots existent même sans nos yeux et le soleil. Les signes que les mains et les doigts ne voient pas, que le corps ne sent pas, que la mort ne comprend pas, ont été tracés partout, écrits sur tout. Les mots intouchables sont devenus des notes sous les mains, des sons dans la pensée. Tout entre dans notre tête, dans sa mémoire, comme un air nouveau qui ferait mieux respirer notre cerveau.
Lire Georges Perros et relire ce que sa main a écrit, ce que sa main a pensé et recouvrir ce qui nous entoure sans rien recouvrir, comme si sa main qui avait écrit avait été transparente et qu'elle avait enveloppé le monde de ses mots et de ses notes, sans rien toucher jusqu'à laisser le monde intact.
Jean-Luc Parant
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