Lydie B.

Conseillé par (Libraire)
14 juillet 2015

Le pardon

Nous avons déjà pu apprécier les romans de Valérie Tong Cuong toujours emprunts d’humanité et très émouvants comme « l’ardoise magique » ou plus récemment « l’atelier des miracles ».
Dans «Pardonnable Impardonnable» Valérie Tong Cuong touche notre sensibilité en nous racontant l’histoire d’une famille réunie, en fait plutôt désunie, autour d’un enfant accidenté. Milo a fait une course à vélo avec sa tante Marguerite alors que ses parents Céleste et Lino s’étaient absentés avec sa grand-mère Jeanne. Au début du livre, Milo fait une chute très grave, il est dans le coma. Je vous rassure tout de suite, il va s’en sortir. Mais la guérison sera longue et éprouvante pour tous. Elle provoquera la détresse et l’angoisse.
Valérie Tong Cuong séquence cette attente en cinq temps. Celui de la colère est le premier, les parents et la grand-mère sont furieux contre la tante puis vient le temps de la haine où tous les sentiments sont exacerbés suivi de celui de la vengeance puis arrive le temps de l’amertume. Enfin cette longue et pénible période de rétablissement se clôturera par le temps du pardon.
Les quatre voix de l’entourage de Milo s’expriment tour à tour au cours de chaque temps. L’occasion est alors donnée à chacun de déverser les non-dits, les rivalités, les jalousies, les drames et les mensonges, vous savez ces arrangements avec la vérité, tout ce qui détruit l’unité familiale.
Milo sera le seul lien qui mènera - peut-être - au difficile pardon. Mais certains sentiments seront brisés à tout jamais. Car s’il y a des choses pardonnables il y a malheureusement des fautes qui resteront à tout jamais impardonnables.
Un roman choral avec des personnages forts, une histoire profondément humaine et émouvante où nous nous reconnaissons tous un peu.

Conseillé par (Libraire)
14 juillet 2015

La passion

« J’aimais mieux quand c’était toi » est un roman magnifiquement écrit où Véronique Olmi a fait passer des sentiments très personnels. Véronique Olmi a écrit de nombreux romans mais pas seulement, elle est aussi une grande auteure de théâtre et une formidable actrice.
Dans ce roman, elle a mis en scène une comédienne de théâtre, Nelly qui répète depuis plusieurs semaines le rôle de la Mère, la Mater Dolorosa » dans « six personnages en quête d’auteurs » de Pirandello.
Ce rôle, Nelly le joue à fond. Quand elle met les pieds sur scène, elle s’identifie complètement à son personnage de Mère, son être bascule totalement, elle se transforme. Elle s’y est préparée toute la journée selon un rituel bien précis, imperturbable depuis le lever.
Pourtant ce soir-là, quand elle arrive dans la salle, au cinquième rang, là où se trouve la meilleure place, celle que les acteurs regardent immédiatement, elle reconnait une silhouette, elle ne peut pas se tromper, c’est impossible, elle est face à l’homme qui l’a quittée six mois plutôt.
Cet homme, son amoureux, celui qu’elle n’a pas oublié mais seulement occulté, celui qui était fait pour elle, avec lequel elle a vécu une véritable passion.
Comme un comédien se doit de poursuivre son jeu quoi qu’il arrive. Nelly continue, dit son texte tel un automate mais elle souffre de trop et si la comédienne ne lâche pas, le corps de Nelly cède au vertige qui la submerge, elle s’effondre. Cette actrice qui semblait si forte, invincible, se révèle soudain un être extrêmement fragile, faible, sous emprise. Elles sont deux à tomber, la comédienne et la femme.
Nelly fuit dans une gare. Là assise sur un banc, elle se remémore tous les instants qui ont précédé son effondrement, la journée de la veille, et elle se raconte sa vie : celle de la fille, la femme, la mère, l’amante, la comédienne, tous ces rôles qu’elle doit mener de concert.
Véronique Olmi nous décrit la passion, celle du théâtre qu’elle vit comme une passion amoureuse et l’amour-passion qui fait vivre la femme mais qui peut aussi la détruire.
Que va faire Nelly après cette longue réflexion, sur le quai de la gare ? Je ne vous le dévoilerai pas, à vous de le découvrir dans ce grand roman où Véronique Olmi nous prouve une nouvelle fois son beau talent d’écrivain.

Au Diable Vauvert

Conseillé par (Libraire)
14 juillet 2015

WILD IDEA

Dan O’Brien est un écrivain emblématique du Grand Ouest Américain. Dan est un professeur émérite de littérature mais aussi un biologiste qui enseigne l’écologie. Il est un spécialiste des espèces en voie de disparition. C’est sur ce thème que les éditions Au Diable Vauvert ont publié en 2009 « Rites d’automne » récit de son parcours de fauconnier au sein d’une fondation œuvrant pour la réintroduction du faucon pèlerin. Cette mission accomplie, sa passion pour les grands espaces et son besoin de liberté l’ont dirigé vers l’élevage de bisons, animal symbole des terres amérindiennes.
Dans son livre « les bisons du cœur brisé » Dan O’Brien décrivait le travail qu’il a effectué dans son premier ranch de Broken Heart où il a réintroduit des bisons sur une petite superficie qui très vite, s’est révélée trop exiguë pour ces grands animaux ayant besoin d’espace. Avec sa femme Jill et leur fille Jilian, ils ont alors investit dans un ranch beaucoup plus grand près de la rivière Cheyenne en territoire Sioux.
L’objectif de Dan O’Brien est de préserver l’esprit des grandes plaines en facilitant la biodiversité. Il fait repousser les prairies indigènes nécessaires à l’alimentation des bisons. Ils vivent dans son ranch de 130 hectares de manière sauvage. Dan applique le principe qui dit qu’il n’est pas nécessaire de gagner plus que ce qu’il faut pour vivre. En tous cas pour faire vivre les personnes qui travaillent avec lui dans sa petite entreprise qui s’appelle « Wild Idea ». Sa façon d’élever les bisons est celle qui existait il y a des centaines d’années, bien avant que les bisons ne soient exterminés dans le but d’affamer les indiens. (on se souvient tous de Buffalo Bill figure mythique de la conquête de l’ouest américain).
Dan veut un élevage dans le respect des animaux et de la nature, la terre nourricière honorée dans les coutumes indiennes. Ses amis indiens Lakota renouvellent les rites ancestraux avant de « moissonner » les bisons, c’est-à-dire de les tuer non pas en masse dans un abattoir mais quelques-uns prélevés sur le terrain, l’homme avec son fusil face au bison, comme les indiens le faisaient autrefois, tout en respectant les règles d’hygiène d’aujourd’hui.
Un récit de vie passionnant qui se lit comme un roman. Dan O’Brien nous raconte la vie d’une famille dans un ranch mais aussi son amour de la nature. Il décrit les grandes plaines Américaines le long de la rivière Cheyenne où les conditions de vie ne sont pas faciles mais où pourtant cette liberté des grands espaces apporte un véritable sentiment de bonheur.

Conseillé par (Libraire)
14 juillet 2015

Looking west

Xavier Jaillard est un homme de théâtre, auteur, acteur, metteur en scène. « Vers l’Ouest » est son premier roman inspiré de faits historiques réels, il nous tient en haleine jusqu’à la dernière ligne.
Dans « Vers l’Ouest » Xavier Jaillard nous plonge dans les secrets de la seconde guerre mondiale sur les emblématiques îles écossaises.
L’auteur nous raconte deux histoires. La première est contemporaine et se déroule en Ecosse.
David Berg, un acteur de théâtre parisien, hérite d’une vieille bâtisse de pierre au fin fond des Orcades tout au bout de l’Ecosse. Cette maison appartenait à son oncle qui vient de décéder. Il se rend sur les lieux et en écoutant les dernières volontés du défunt lues par le notaire, il ne peut imaginer les bouleversements qu’elles vont produire dans sa vie. Davis tombe immédiatement sous le charme de cet endroit. Mais très vite, il se doute que cette demeure cache un secret. Alors que son oncle habitait un endroit paradisiaque sous le soleil du Brésil, pourquoi est-il venu s’isoler ainsi à l’extrémité de l’Ecosse ?
Dans le livre, les chapitres qui concernent l’enquête de David Berg s’entrecroisent avec un 2e récit qui nous emmène pendant la seconde guerre mondiale dans les pas d’un adolescent juif du ghetto de Varsovie, Jaroslaw.
Jaroslaw et sa famille sont déportés à Auschwitz. Un jour, l’adolescent décide de fuir l’horreur, il s’évade. L’inconnu ne peut être pire que ce qu’il vit dans le camp. Son destin le conduira vers une étrange aventure. Il rencontrera des personnes qui l’aideront à se cacher, jusqu’au moment où il sera entraîné vers une aventure extraordinaire bien au-delà des frontières de la Pologne.
David Berg, trouvera le lien qui unissait son oncle à Jaroslaw, il comprendra alors le mystère qui plane au-dessus de la baie de Kirkwall et des vieilles pierres de sa vieille bâtisse nommée « Looking West ».
Un roman parfaitement construit, une intrigue tout à fait maîtrisée, qui nous immerge dans les paysages d’Ecosse tout pour faire un excellent roman d’été.

Conseillé par (Libraire)
14 juillet 2015

Les quatre saisons de l'amour

Le nouveau roman de Grégoire Delacourt « les quatre saisons de l’été » est un vrai roman d’été. Quatre saisons donc quatre histoires d’amour. Quatre personnages à des saisons de la vie différentes qui nous racontent quatre temps de l’amour pendant un été, celui de 1999. Ce dernier été du siècle, celui pour lequel Nostradamus avait prédit la fin du monde. Quatre histoires bercées par la même chanson de Francis Cabrel « Hors-Saison »
Grégoire Delacourt nous relate le premier amour d’adolescence de Louis et Victoire. Le temps des premiers baisers mais aussi celui des premiers chagrins et peut-être la fin de l’innocence.
Puis arrive le temps des interrogations avec Isabelle. A 35 ans, elle garde l’espoir de retrouver son amour d’enfance alors que son mari l’a quittée.
Ensuite ce sont les aventures de Monique qui préfère se faire appeler Louise car à la cinquantaine, elle veut une nouvelle vie.
Puis Rose et Pierre, cinquante ans de mariage, une belle histoire d’amour, pas sans nuage bien sûr, mais une belle aventure pour l’éternité.
Ces quatre temps de la vie, de l’amour, Grégoire Delacourt nous les raconte avec passion et avec des fleurs. Le langage des fleurs accompagne son récit pour signifier ce qui n’a pas été dit mais juste suggéré. Le courage n’est pas toujours présent quand il s’agit d’amour, alors les fleurs amènent parfois le pardon.
L’auteur nous offre ici de belles pages d’amour toutes en poésie et en finesse. Des sentiments, des fleurs et des chansons. Le soleil, le sable et la mer. Des cœurs qui s’accélèrent.
Un beau roman d’été où on aura tous le sentiment de se reconnaître un petit peu.