Le carré des indigents

Hugues Pagan

Rivages

  • Conseillé par (Libraire)
    17 mars 2022

    Un roman au charme vénéneux et à la beauté mélancolique

    Si vous avez le blues, que rien ne va dans votre vie ou dans la vie en général, si vous avez l'impression que les hommes sont dingues à en désespérer et que vous êtes prêt.e à vous jeter dans la Moselle ou le 1er cours d'eau venu, alors, avant d'enjamber le parapet, lisez Hugues Pagan. Il ne dépeint pas la vie en rose parce que ce grand escogriffe de 74 ans -auteur de 13 romans et scénariste de films et de séries Tv- n'écrit pas ce qu'on appelle des "feel good", certes non. Mais il vous redonnera le goût de la lecture et par conséquent le goût de la vie - adieu donc le plongeon dans la Moselle -.
    Claude Schneider est le personnage principal de cette histoire qui se passe en grande partie entre les murs du "Bunker", l'hôtel de police ainsi dénommé par tous, sis dans une ville de l'Est de la France (Vous pourrez toujours essayer de fuir l'Est de la France, l'Est de la France vous rattrapera forcément par un livre ou un autre) ou à son annexe, le café-restaurant des Abattoirs, nom au présage funeste.
    Schneider vient d'arriver dans sa ville natale pour occuper le poste de commissaire principal du Groupe criminel. Il est donc entouré et bien entouré, les personnages secondaires étant tout aussi intéressants et réussis que le protagoniste du roman. Psychologie des personnages, peinture de moeurs, description des lieux et des ambiances, style de très grande classe: tout concourt à faire de ce roman un très grand roman, un incontournable à lire sans tarder, un déjà très grand futur classique...