Au large

Benjamin Myers

Seuil

  • Conseillé par (Libraire)
    16 août 2022

    Un beau roman d'apprentissage sur l'émancipation et un hymne à la nature

    Paru en mars de cette année, ce roman traduit de l'anglais avec beaucoup d'élégance par Madeleine Nasalik a été une très jolie surprise ; sa couverture m'avait intriguée et fait de l'œil pendant de nombreuses semaines, les vacances m'ont permis enfin de m'y plonger.
    Robert Appleyard, le narrateur, est un vieil homme quand il décide de nous conter l'été de ses seize ans et du grand bouleversement qui s'ensuivra.
    Située peu d'années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, son histoire démarre dans une petite ville de mineurs du nord de l'Angleterre. Robert n'a alors qu'une chose en tête, échapper à son destin et ne jamais descendre dans la mine qui a déjà avalé son grand-père et son père. Il part sur les chemins alors que l'école ferme pour l'été, bien décidé à parcourir le vaste monde. Il dévore les kilomètres et les paysages découvrant la sensation grisante de la liberté.
    Sa route va le mener jusqu'à une maisonnette du Yorshire, toute proche de la mer, propriété d'une femme fortunée, excentrique et résolument hors normes. Elle va ouvrir sa porte au jeune homme et lui permettre de faire le chemin intérieur pour s'émanciper et s'affranchir du carcan de sa classe sociale. L'émancipation intellectuelle et sociale que va accomplir Robert va se doubler d'un hymne aux sens que le jeune homme va accueillir avec un corps en pleine éclosion.
    Les descriptions de la nature ainsi que les sensations et les sentiments que Robert découvre à son contact m'ont vraiment touchée et constituent de très belles pages, envoûtantes et poétiques.