Rétiaire(s)

Doa

Gallimard

  • Conseillé par (Libraire)
    11 avril 2023

    Un polar tendu comme un arc où rivalités et gouaille sont au rendez-vous !

    Quand un nouveau polar de DOA nous arrive entre les mains, il nous fait rarement la semaine ; là il a tenu deux jours, c'est dire.
    Entre le milieu de la drogue et celui de la police adéquate il y a une longue histoire faite de haine, de rancœur, d'indics et de ripoux ; ça se connaît, ça se surveille, ça fait des coups d'un côté et ça essaye de les intercepter de l'autre, tout ça pas toujours en finesse.
    Les uns sont teigneux, les autres tenaces et tendus aussi à cause des demandes pressantes de résultats de la part des empilements de chefs et de la paperasse infinie à remplir pour le moindre doigt qu'on veut bouger.
    Une famille de mafieux de père en fils s'est faite à moitié dézinguer par un rival parti à l'étranger pour jouir tranquille de ses forfaits et échapper au clan qu'il a bien décimé. Lequel clan n'a pas dit son dernier mot, remonté à bloc et surtout nouvellement chapeauté par le sieur Momo, habile, intelligent et méfiant comme une belette sauf avec Lola, sa nièce de 19 ans, animal à sang froid et qu'il pressent être la seule à même de pouvoir reprendre le business.
    Les flics en face ne sont pas de tendres perdreaux et l'un d'entre eux va même s'attirer de très très gros ennuis.
    Mais les uniformes ont pour eux le temps, la mémoire longue des dossiers patiemment étoffés et les "tontons", leurs indics.
    L'histoire des uns et des autres et celle de leurs rares mais musclés face à face est menée tambour battant. On retrouve avec grand plaisir la densité de "Pukhtu", la connaissance des milieux, le foisonnement de personnages tous parfaitement croqués, le style précis et efficace et la langue gouailleuse. Un excellent cru !