Marianne K.

Les Presses de la Cité

Conseillé par (Libraire)
21 août 2018

Anticipation dystopique

Alors que les États-Unis viennent d’interdire l’avortement et que la loi « chaque enfant a besoin d’une mère et d’un père » est sur le point d’entrer en application, quatre femmes évoluent dans l’état de l’Oregon. Roberta, la biographe et enseignante célibataire, qui n’a plus que quelques semaines pour tomber enceinte par insémination et qui se passionne pour la vie d’une exploratrice islandaise du XIXème siècle. Susan, l’épouse et mère de deux enfants qui tente de garder la tête hors de l’eau en essayant de donner un autre tournant à sa vie. Mattie, la lycéenne enceinte qui décide d’avorter malgré la loi. Et Gin, la guérisseuse, accusée de sorcellerie pour avoir soigné une femme ! Un roman d’anticipation dystopique à la fois sensible et politique, coup de poing et douceur, alarmant et inspirant...

Conseillé par (Libraire)
21 août 2018

Page-turner terrifiant

Dans un entretien, Jeremy Fel expliquait que quand il écrivait, son souhait était de réussir à prendre le lecteur par la nuque et à ne plus le lâcher jusqu’à la fin du livre ! L’objectif avait déjà était atteint dans Les Loups à leur porte, son premier roman, et il l’est de nouveau avec Helena, un roman noir avec des airs de thriller psychologique. Hayley est une jeune fille comme beaucoup de son âge : mignonne, sportive, en couple avec un beau garçon. Mais cet été-là, tout bascule quand elle prend la route pour se rendre chez sa tante et qu’elle tombe en panne… Norma est une mère de famille qui a traversé bien des épreuves, et qui tente de maintenir sa famille unie malgré les problèmes. Et puis il y a Tommy, dont le passé trouble refait surface, le rendant incontrôlable… En plein cœur du Kansas, ces trois personnages se trouvent pris au piège dans un engrenage d’une violence inouïe, qui changera leur vie à jamais ! Plus de 700 pages d’une atmosphère électrique et effrayante, avec des personnages poussés très loin dans leurs retranchements ! Une intrigue à couper le souffle, renforcée par un style direct et incisif ! Un deuxième roman bluffant.

Conseillé par (Libraire)
21 août 2018

Autofiction et engagement

Le Sillon est un texte absolument remarquable ; le récit intimiste de la narratrice qui voit son histoire d’amour s’étioler, un roman qui pose la question de la création, du lien aux autres, des rencontres entre cultures, des non-dits et des silences, un ouvrage engagé sur Istanbul, les attentats, la tentative de coup d’état, l’arrivée des réfugiés syriens… Il est également question d’une quête, d’une plongée dans la vie d’un journaliste arménien assassiné en 2007 qui, bien avant les attentats contre Charlie Hebdo, est mort pour la liberté de la presse et d’un peuple ! Valérie Manteau nous emporte, elle chamboule nos certitudes, nous intime de regarder au-delà de notre horizon… Après Calme et tranquille (Le Tripode, 2016), l’autrice nous offre un deuxième roman d’une force implacable, inoubliable !

Conseillé par (Libraire)
21 août 2018

Poétique et dérangeant

Une femme ressent soudain le besoin de fuir, loin de « l’homme chien » qui la terrifie et l’obsède. Son désir d’évasion et d’oubli la mène toujours plus au Nord, Lille d’abord, la traversée de la Belgique, un séjour à Amsterdam ensuite, pour finalement rejoindre les fjords de Norvège… Mais quand la maternité lui tombe dessus (au sens littéral du terme), elle y plonge à corps perdu, sans savoir ce qu’elle fait et en commettant une faute terrible… Dans ce récit à vif, Nathalie Yot dresse le portrait d’une femme qui tente de reprendre sa vie en main, en proie aux doutes, à la peur et à la colère ; une femme qui se dirige inexorablement vers un point de non retour ! Un roman qui dérange, qui remue au plus profond des entrailles et qui perturbe terriblement.

Philippe Picquier

Conseillé par (Libraire)
21 août 2018

Le charme suranné des papeteries

Hatoko a été élevée par sa grand-mère, écrivain public et papetière. Particulièrement stricte avec sa petite-fille, L’Ainée, s’est attirée les foudres d’Hatoko ; leur relation s’est détériorée et Hatoko a décidé de tout quitter pour aller vivre ses propres expériences. Lorsque sa grand-mère décède, la jeune femme apprend que la papeterie lui a été léguée. Décidant de revenir à Kamakura et de reprendre le commerce, elle démarre une nouvelle vie, retrouvant finalement du plaisir dans les tâches qui lui paraissaient sans intérêt quelques années plus tôt ! Choisir les carnets et les cartes, le matériel de calligraphie, les crayons, les encres… Et quand les habitants font appel à ses qualités d’écrivain public, elle reprend aussi cette activité, avec les surprises que cela apporte ! Magnifique roman au charme suranné, La papeterie Tsubaki est une ode aux rencontres, au partage et à la transmission des savoirs. On se laisse emporter par l’atmosphère chaleureuse et tendre qui s’en dégage, en ayant l’impression de se trouver projeté à Kamakura, jolie ville balnéaire non loin de Tokyo…
Par l’autrice du Restaurant de l’amour retrouvé et du Jardin arc-en-ciel.