Conseillé par (Libraire)
14 novembre 2022

Sakura vit avec sa mère japonaise et son père français à Tokyo. Elle n'a que 5 ans lorsque sa mère est renversée par un véhicule.
Guillaume élève sa fille désormais seul. Il restent à Tokyo où Guillaume travaille dans une agence en tant qu'architecte mais ne voient pas la grand-mère maternelle de Sakura qui vit dans un petit bourg à la mer.
Alors que Sakura a 8 ans, Guillaume doit se rendre en Inde sur un gros chantier. Il décide de confier la fillette à Masumi, sa belle-mère, qui accepte bien volontiers, heureuse de pouvoir connaître un peu mieux sa petite-fille. Sakura redoute cette séparation car si elle a déjà rencontré sa grand-mère, elle n'en a qu'un vague souvenir.
Le séjour chez Masumi va permettre à Sakuro de soulager sa peine, de découvrir l'amour que lui porte sa grand-mère, la maison dans laquelle a grandi sa mère et les traditions de son pays qu'elle connaît fort mal car élevée à l'occidentale dans une très grande ville.
Sakuro va confier ses sentiments et ses impressions à un journal intime qui va également l'aider à mettre des mots sur son chagrin.
Cet album aborde le deuil chez l'enfant mais c'est avec une grande délicatesse aussi bien dans le texte que dans le dessin que Marie Jaffredo en parle. Il évoque aussi la façon dont les Japonais intègrent les morts dans une philosophie du Tout laissant ainsi leur mémoire se perpétrer dans ce qui les entoure.
J'avais déjà beaucoup apprécié l'album autobiographique de l'auteure-illustratrice paru en 2019 intitulé "Yuan, journal d'une adoption" dans lequel elle racontait l'adoption d'une fillette chinoise par son couple.
A lire dans la même veine : "L'été de la sorcière", roman de Kaho Nashiki paru aux éditions Picquier.

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